Equipement de chauffage central écologique, la pompe à chaleur air-eau s’adapte à de nombreuses installations de chauffage. Radiateurs, ventilo convecteurs, mais aussi plancher chauffant. Ce système de chauffage à circuit fermé permet un confort thermique optimal. Couplé avec une pompe à chaleur, le plancher chauffant permet de faire des économies d’énergies pendant plusieurs années. Zoom sur cette combinaison recommandée par les experts RGE de Wehabitat.

Qu’est-ce qu’un plancher chauffant ?

Un plancher chauffant est un système de chauffage central qui permet de chauffer un logement par le sol. Relié au circuit de chauffage lui-même alimenté par un système de chauffage comme une pompe à chaleur ou une chaudière à condensation, il véhicule la chaleur de manière uniforme à l’aide d’un fluide. Ce dernier, appelé fluide caloporteur, est chauffé à basse température, entre 30 et 40°C. Dans le cas d’une combinaison pompe à chaleur plancher chauffant, le gain énergétique est assuré étant donné la faible consommation en énergie de la PAC air-eau.

Fonctionnement d’un plancher chauffant et d’une pompe à chaleur

Le plancher chauffant est composé d’un ensemble de tuyaux composant un circuit fermé d’une dimension variable. Cette dimension varie bien sûr en fonction de a surface du sol et de la surface à chauffer. Le plancher chauffant est posé sur une dalle de béton avant d’être recouvert par une chape. Cette dernière assure une diffusion uniforme de la chaleur et permet de protéger le plancher chauffant tout en isolant le plancher. Elle permet également d’aplanir le sol avant d’apposer un revêtement (parquet, carrelage…). Dans le cas d’une combinaison avec une pompe à chaleur air-eau, le plancher chauffant est alimenté par la chaleur produite par la PAC.

Le plancher chauffant basse température

Etant donné le contact direct entre les habitants et la zone de convection de chaleur, il est nécessaire que le plancher chauffant respecte des normes d’installation précises et sûres. Pour éviter tout risque de brûlures, il est conçu pour chauffer à basse température. La norme française (NF) DTU 65.14 impose que la température du fluide ne doit pas dépasser 50°C, et que la température de la surface au sol doit être inférieure à 28°C maximum. Ce système de chauffe progressif à une triple utilité :

Réglage du plancher chauffant

Comme tout appareil de chauffage fonctionnant à convection, la température du plancher chauffant est réglable. Un thermostat permet de connaître la température ambiante et de déclencher le chauffage si besoin. Avec une pompe à chaleur air-eau, les sondes du plancher chauffant déterminent la répartition de la chaleur. Vous pouvez également régler vous-même la température de chauffe à l’aide d’une télécommande ou d’une application, dans le cas d’un équipement connecté.

Les caractéristiques techniques du plancher chauffant

Dans le cas d’une installation d’un plancher chauffant et d’une pompe à chaleur en neuf ou en rénovation, il est important de connaître les caractéristiques techniques. C’est à la puissance du plancher chauffant et de sa température qu’il faut s’intéresser en premier. On parle de puissance surfacique.

La puissance surfacique

La puissance surfacique est la puissance reçue sur une surface d’une dimension donnée. Dans le cas d’un plancher chauffant, la puissance de chauffe ne doit pas dépasser les 106 Watts par mètre carré. Le calcul est alors simple, il suffit de multiplier 106 watts par la surface à chauffer. Par exemple, pour une surface de 55 m², la puissance surfacique maximale sera de 5,83 kW.

La puissance calorifique

La puissance calorifique concerne la puissance maximale du fluide contenu dans les tuyaux du plancher chauffant. Elle est calculée à partir de la puissance surfacique maximale (106 W par m²), soit environ 40 W par m³. A partir de cette donnée, on se base sur une puissance surfacique moyenne de 35 à 55 W par m³ et sur le niveau d’isolation du bâtiment. On multiplie ensuite cette valeur par la surface chauffable du logement pour obtenir la puissance calorifique. Il faut également prendre en compte la localisation du logement dans le niveau d’isolation : 

Situation climatique Bonne isolation (en W/m3) Isolation moyenne (en W/m3) Isolation faible (en W/m3)
Zone 1  35 40 45
Zone 2  38 43 48
Zone 3  42 47 52
Zone 4  45 50 55

Pour une maison de 130 m² localisée dans un climat continental (zone 3) avec une isolation moyenne, on trouve le calcul suivant : 130 x 2,5 = 325 m³.

325 m³ x 47 W/m³ = 15 275 W soit 15,27 kW.